Compromis / 2 janvier 2024
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Interview d’une de nos responsables commerciales : Mabel Caballero.

Pour célébrer la  Journée internationale des femmes ingénieures, Mabel Caballero Bustamante, responsable commerciale chez FAIN, nous a fait l’honneur de répondre à nos questions.

1. Bonjour Mabel Peux-tu nous parler de ton parcours ?

Mon choix pour le génie industriel a été influencé par le fait que mon père et mes deux frères aînés étaient des ingénieurs agricoles. À la maison, les discussions techniques étaient fréquentes suscitant ainsi mon intérêt. Mon ambition était de suivre les traces de mon père, un ingénieur passionné par sa carrière.

2. Comment et quand as-tu décidé de devenir ingénieure ?

À trois mois de la fin de mes études secondaires, j’ai eu une discussion avec mon père et mon oncle qui enseignait à la faculté des sciences et de la technologie de l’université Mayor de San Simón, à Cochabamba, où je poursuivais mes études. J’ai posé de nombreuses questions et les réponses de mon oncle m’ont surprise. Lorsque j’ai demandé : « Quelles sont les missions d’un ingénieur ? », il a répondu : « Un ingénieur se prépare à résoudre des problèmes. Là où les autres voient des problèmes, l’ingénieur voit des solutions. » Avec ces réponses, il était clair dans mon esprit que je deviendrais ingénieur !

3. Comment es-tu entrée dans le secteur de l’ascenseur ? Etait-ce une décision mûrement réfléchie ou le résultat du hasard ?

Le cours des événements a été déterminant. Arrivée de Bolivie avec un billet aller-retour pour entamer un master en gestion du marketing à l’École de commerce de l’université de Murcie (ENAE), je devais effectuer un stage obligatoire pour clore mon cursus. Parmi les options qui s’offraient à moi, Juver, El Pozo et une multinationale spécialisée dans le secteur de l’ascenseur. Lors des entretiens, une passion dévorante pour cet univers m’a envahie. Mon parcours a commencé en tant que stagiaire et à l’issue de cette période, une proposition de contrat en tant que commerciale après-vente m’a été faite. Un engagement qui a duré 18 ans, marquant ainsi l’abandon de mon billet de retour.

4. En 2022, tu rejoins FAIN. Te souviens-tu du processus de recrutement ?

Oui, l’ensemble du processus s’est déroulé dans une ambiance chaleureuse et familiale. Ma richesse en expérience a constamment été mise en avant, soulignant que chez FAIN, ils recherchaient des individus engagés, porteurs de valeurs participant à ce projet d’envergure. Ce qui m’a particulièrement séduite, c’est le sentiment d’appartenance qu’ils ont su instiller tout au long de cette démarche.

5. Quelles sont tes principales tâches chez FAIN ?

Au cœur de mes responsabilités, on retrouve la gestion directe et attentive des clients et des administrateurs, la protection et l’expansion du portefeuille clientèle, la création de devis pour des interventions variées, allant de réparations mineures à majeures et le remplacement complet d’équipements. J’interviens également dans des projets d’accessibilité ou d’installation d’ascenseurs dans des propriétés qui en sont dépourvues. En somme, ma mission consiste à rechercher des solutions aux défis, qu’ils soient courants ou complexes, visant à améliorer la qualité de vie de la population.

6. Travaillant probablement dans un secteur où la majorité est constituée d’hommes, as-tu rencontré des difficultés en raison de ton genre tout au long de ta carrière professionnelle ?

Je ne considère pas cela comme un problème, mais plutôt comme une source de motivation. J’ai toujours eu confiance en mes capacités, et mes parents m’ont enseigné que l’effort, la persévérance et le dévouement nous permettent d’accomplir tout ce que nous souhaitons.

7. As-tu déjà ressenti l’influence des stéréotypes liés au genre dans ton domaine professionnel ?

Bien sûr, à plusieurs reprises, mais j’ai su transformer ces situations à mon avantage en renforçant la confiance en moi. Pour moi, le véritable problème réside moins dans ce que l’on nous dit que dans la manière dont nous choisissons de réagir à ces propos.

8. La représentation des femmes demeure marginale dans les domaines STIM (sciences, technologies, ingénierie et mathématiques). Quelles initiatives selon toi pourraient être prises pour changer cette situation ?

C’est vrai, lorsque j’ai commencé mes études, nous étions seulement 7 femmes dans une formation de 183 étudiants. Je pense qu’il est crucial d’expliquer la réalité de l’ingénierie, montrant qu’il ne s’agit pas simplement d’études axées sur les chiffres (ce stéréotype selon lequel « on est soit littéraire, soit matheux » a causé beaucoup de tort).

 Les diplômes d’ingénieur sont porteurs de changements révolutionnaires dans le monde et offrent des opportunités de carrière pour celles et ceux qui veulent être des acteurs de changement.

9. Pour conclure, quels conseils donnerais-tu aux femmes qui ambitionnent d’accéder à des postes à responsabilité dans ces professions ?

Tout d’abord, elles doivent se former constamment, faire preuve de courage face aux défis et les relever sans complexe. Mes parents m’ont toujours enseigné que nous sommes capables d’accomplir de grandes choses avec des efforts constants, de la persévérance et du dévouement.